Quelles sont les chances de réussite d’un tel traitement?

Lors d’un traitement, il n’y aura pas d’amélioration sans implication et prise de conscience du patient. Si le patient refuse d’agir sur les raisons qui l’amènent à serrer les dents, – ce que je nomme la gestion des para-fonctions -, le traitement restera incomplet.

Il existe deux chaines musculaires, une postérieure et une antérieure. Les muscles masticateurs, ici représentés, appartiennent aux deux. L’analyse musculaire va permettre de déceler les tensions, source de douleurs très souvent dues au comportement du patient.


La gestion des para-fonctions

Nul ne conçoit serrer ses poings à longueur de journée et de nuit, alors pourquoi le faire avec ses dents ?
Serrer les dents peut se révéler à terme extrêmement nocif non seulement pour les dents (usées par le frottement continu), pour l’articulation de la mâchoire mais surtout pour les muscles masticateurs, cervicaux, posturaux qui vont rester continuellement en tension et, par conséquent, vont tirer sur les insertions (bases) osseuses. Tout muscle en tension “tire“ sur l’os, l’extraie de sa position de repos et limite sa mobilité. C’est ainsi qu’apparaît la lésion ostéopathique généralement accompagnée, pour le patient, de symptômes douloureux.
Le patient devra analyser les raisons qui l’amènent à serrer les dents. Lors d’une réhabilitation occlusale, c’est fondamental d’en prendre conscience. C’est ainsi que le patient peut de lui-même se guérir ! Sans son aide, le dentiste ne pourra rien changer.

NOTE : Quelle différence entre bruxisme et serrement de dents ?
Le bruxisme correspond à un serrement de dents accompagné de petits mouvements.
Le serrement s’effectue sans déplacement de mâchoires.
L’un comme l’autre engendrent des désordres neuro-musculaires.


Retrouver la position de repos

Normalement, les dents sont en contact seulement 1 % sur 24 heures : 0,7 % pour la déglutition et 0,3 % pour la mastication. Connaître la position de repos est extrêmement important.
Elle est la suivante : dents qui ne se touchent pas ; lèvres légèrement en contact. Pour l’obtenir, il suffit de déglutir ou de souffler doucement.

NOTE : Comment évaluer la position de repos ?
Mettre ses deux index sur les joues légèrement en avant des oreilles (et en dessous) de façon à ressentir la contraction des muscles lorsque vous serrez les mâchoires. En position de repos :
– vos muscles ne sont plus contractés, ni étirés ;
– les dents ne sont plus en contact, (maximum 1mm d’espace)
le bout de la langue appuie légèrement au palais. (L.F.E.)


Cette page est datée du : 18 septembre 2015